Big Brother Awards : la relève

cliché: Cyril Cavalié Communiqué de Privacy France, 21 mars 2011 — 2010 a été l’occasion pour Privacy France de célébrer les 10 ans des Big Brother Awards, depuis notre première cérémonie organisée en décembre 2000, avec deux palmarès : celui des BBA 2010, décerné par un traditionnel jury de personnalités, et celui des 10 ans où le public a pu, à partir d’une sélection des primés ou candidats des palmarès précédents, désigner les pires des pires promoteurs de la société de surveillance de la dernière décennie.

Comme annoncé à la fin de la cérémonie du 29 mai 2010, une partie des membres de l’équipe organisatrice a décidé, après dix ans de bons et loyaux services, de passer la main.

Ce qui ne signifie pas la disparition des BBA. Tout au plus qu’il n’y aura pas d’Orwell Party au printemps 2011. Il va de soi qu’en particulier en France, où le gouvernement multiplie les caméras et les lois répressives, oblige ses ministères et ses administrations à collecter massivement les données des citoyens, et interconnecte de plus en plus de fichiers pour mettre en œuvre une inquiétante politique de tri et de discrimination, il est plus que jamais nécessaire de "surveiller les surveillants" et de dénoncer les atteintes à la vie privée et aux libertés publiques et individuelles. A leur manière festive et sarcastique, les Big Brother Awards ont assuré durant dix ans cette mission d’intérêt général, et ils doivent continuer à le faire.

Des contacts sont en cours pour constituer une nouvelle équipe et nous profitons de ce communiqué pour lancer un appel à tous ceux qui souhaiteraient y participer ou y apporter leurs idées et contributions.

En attendant, les palmarès, images et archives des BBA restent accessibles sur notre site.

Quant aux prochaines dates des BBA organisés par nos partenaires internationaux dans une dizaine de pays, elles figurent toujours sur le site http://bigbrotherawards.org.

L’association Privacy France poursuit bien évidemment son travail de
veille et d’alerte. Aux côtés de ses partenaires, elle continuera à
dénoncer une société de surveillance qui ne dit pas son nom. Elle
souhaite également développer d’autres actions d’information et
d’échanges autour de la contre-surveillance.