La "vidéoprotection" imposée par la loi

Comme Winston Smith, le héros du roman "Nineteen eighty four" d’Orwell, les scribes de l’état vont devoir modifier (a posteriori) les journaux du Parti pour ne pas contredire les vérités du jour... ainsi la Surveillance devient Protection. Merci MM. Hortefeux et Ciotti. [Nomination associée à Brice Hortefeux - gagnant dans cette catégorie].

Le dictionnaire officiel de la République va pour la première fois être modifié par la loi de manière à accomplir le travail de Winston Smith, héros du roman "Nineteen eighty four" de George Orwell : modifier (a posteriori) les journaux du Parti pour ne pas contredire les décisions passées...

Lors des débats de la LOPPSI (performance pour la sécurité intérieure), l’article 17 A a fait son apparition dans le rapport du député Eric Ciotti, au nom de la Commission des Lois.

Un texte du gouvernement, c’est à dire inspiré par les services de Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur. (La LOPPSI n’avait pas encore été voté lorsqu’ont été décernés les BBA.)

«  Remplacement du terme « vidéosurveillance » par « vidéoprotection ».

Cet article est issu d’un amendement du Gouvernement. Dans les articles 17 et 18, celui-ci a choisi de remplacer la dénomination de « vidéosurveillance » par celle de « vidéoprotection ». En conséquence, il est nécessaire de procéder à ce changement sémantique dans l’ensemble des textes législatifs et réglementaires, ce à quoi procède cet article. »

Peut-être que très bientôt l’autre député UMP Philippe Goujon arrivera à ses fins. Ainsi la Surveillance oubliera la Protection pour devenir ce que l’on veut qu’elle soit la Tranquillité. Pour ceux qui surveillent bien sur.