Jean François Copé, député Maire de Meaux

Pour apologie de la vidéosurveillance, remise en cause du droit à informer par l’image lorsque celà concerne lui ou ses amis, et ignorance de la réalité des techniques de surveillance IP .

Jean François Copé signe des chroniques régulières sur Slate.fr, et y prend des positions intéressantes. Dans un papier au titre grandiloquent — Ensemble, inventons la CNIL du XXIe siècle ! (sic) [1]—, il avance notamment :

"A Meaux, la ville dont je suis maire, la vidéosurveillance est un outil efficace de lutte contre la délinquance, où elle a contribué à 435 interpellations depuis le début de l’année !"
 NDLR : Il a du se tromper dans les chiffres et compter toutes les arrestations, car ce chiffre parait très supérieur aux moyennes figurant dans le contesté Rapport sur l’efficacité de la vidéosurveillance. [2].

"Voilà pourquoi je n’hésite pas à la développer là où c’est nécessaire " avec , ajoute-t-il "des limitations draconiennes pour garantir la vie privée"
 NDLR : On n’en doute pas. Des limitations sur lesquelles on n’a pourtant pas beaucoup entendu JF Copé lors de la discussion de la Loppsi.

Autre question cruciale évoquée par notre petit vizir :
"Faut-il donner à n’importe qui le droit de filmer n’importe quoi sans le consentement des personnes à l’image ?"
 NDLR : Surtout quand "personne" c’est lui qu’on voit rire béatement aux bonnes blagues auvergnates de son copain Hortefeux.

"Combien de temps les vidéos peuvent-ils être conservées ? Comment peuvent-ils être exploitées ?"
 NDLR : qui ça "ils" ?

"Tout le monde s’offusquerait qu’une société de sécurité mette en ligne sur Internet une scène filmée dans un hall d’immeuble.
 NDLR : mais elles le font, Mr Copé, grâce à toutes les caméras IP accessibles en temps réel via Google. Monsieur le député est bien mal informé !

"Quid de la même scène filmée par un résident avec son téléphone portable ? Honnêtement, je n’ai pas de réponse toute faite à ces questions, mais je sais qu’il est de mon devoir d’y réfléchir pour l’avenir de notre société ! "
 NDLR : le mieux pour nous tous, ce serait qu’il réfléchisse d’abord et parle ensuite.