Henry-Claude Cousseau, directeur de l’Ecole des beaux arts de Paris

Pour avoir fait interdire une oeuvre d’art détournant un slogan de Sarkozy sur les façades de l’école. « L’art se doit d’être neutre » et on n’égratigne pas le conducator.

« Atteinte à la neutralité » : Ainsi Henry-Claude Cousseau, directeur de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts (Ensba) a-t-il justifiéle décrochage de l’oeuvre de la Chinoise Ko Siu, étalant le "Travailler,plus, moins, gagner" cher au président [1] Lan. Le motif évoqué est surprenant. L’œuvre d’art ne peut être installée à l’endroit prévu parce qu’elle «  pouvait constituer une atteinte à la neutralité du service public et instrumentaliser l’établissement »
Art neutre ??? Est-on dans la censure, la novlangue, la soumission volontaire, ou la remise en question de l’art ? Ou un peu de tout celà.

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Pour Agnès Tricoire, avocate membre de la LDH, considérer « la façade comme sacrée, c’est une atteinte majeure au principe de la liberté d’expression. »
L’artiste qui a conçu son oeuvre pour les murs de l’école, a refusé qu’elle soit accrochée ailleurs. Suite à l’intervention du Ministre de la Culture, elle a repris sa place quelques jours plus tard.

(....) Dans son article , Rue 89 a souligné que beaucoup s’étonnaient dans les milieux artistiques que cette censure vienne d’un homme qui en est lui-même victime. Henry-Claude Cousseau, le directeur de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts (Ensba) est en effet poursuivi par une association agenaise de protection de l’enfance, La Mouette. Il lui est reproché, en tant que commissaire de l’exposition « Présumés Innocents » à Bordeaux, d’avoir diffusé des images « à caractère pornographique ». La cour d’appel doit statuer en mars sur cette affaire pour laquelle il reste mis en examen.