Le collectif anti-biométrie, à l’origine de la dégradation de matériel biométrique dans un lycée de Gif-sur-Yvette (91), ont appris en décembre 2005 qu’un système similaire avait été installé au lycée Ravel de Paris 20e.
Les parents ont été mis devant le fait accompli, puisqu’après un vote en CA, sans information préalable et sans organiser le moindre débat avec le corps enseignant, les élèves ont appris le lundi l’arrivée de ce système... le mercredi suivant. Et sans atteindre l’autorisation de la CNIL (une formalité).
Extrait d’un communiqué de la fédération de parents d’élèves FCPE du 15 janvier 2006 : "Pour la FCPE-Paris cette décision constitue une atteinte à la démocratie, même si ce projet a été sanctionné par un vote favorable du conseil d’administration. La FCPE-Paris dénonce l’usage à caractère disproportionné que l’on fait d’un outil qui permet
d’authentifier la présence d’un individu dans un espace donné, et de contrôler sa liberté de mouvements (...). Au prétexte d’une meilleure gestion du service de demi-pension, la FCPE-Paris considère que cette décision assujettit les établissements scolaires à l’expérimentation des entreprises de technologie informatique de surveillance, dans une perspective de développement économique de multiples marchés (et) constate que l’école apparaît ici comme le lieu idéal d’éducation des jeunes à l’acceptation de techniques de surveillance, quand bien même il n’y aurait pas, dans l’immédiat, de connexion à d’autres bases de données personnelles."