Ministres Jack LANG et Xavier DARCOS

Les deux ministres ont contribué à l’installation et à l’exploitation du logiciel SIGNA. Jack Lang pour avoir commandité et mis en oeuvre ce logiciel de recensement des "violences scolaires" à partir duquel sont produites des soi-disantes "statistiques ; son successeur Xavier Darcos, ministre délégué à l’enseignement scolaire (secondé par Nicolas Sarkosy), s’en est servi pour légitimer la mise en œuvre de mesures sécuritaires et de dispositifs de surveillance en milieu scolaire.

Gagnants prix Orwell 2002

 Jack Lang, ex-ministre de l’Education Nationale pour avoir commandité et mis en oeuvre le logiciel Signa, de recensement des "violences scolaires" à partir duquel sont produites des statistiques pouvant contribuer à l’exarcébation du « sentiment d’insécurité »

 Xavier Darcos, ministre délégué à l’enseignement scolaire (secondé par Nicolas Sarkosy) pour se servir de Signa pour amplifier ce « sentiment de sécurité » et légitimer la mise en œuvre de mesures sécuritaires et de dispositifs de surveillance en milieu scolaire. Son discours s’appuie sur des statistiques non vérifiables, produites à partir des chiffres fournis dans le rapport Signa pour 2001/2002 et légitimer ainsi une politique de répression et de surveillance accrue dans les établissements scolaires (Présence policière, caméras de surveillance, sas électronique d’entrée, badgage et/ou bio-identification des élèves etc). L’’école devient un lieu d’omni-surveillance et de non-libertés et les enseignants sont transformés en auxiliaires de police, d’ailleurs désormais nantis eux aussi du privilège de la plainte pour outrage.

"[...] Plus de 80000 actes de violences ont ainsi été recensés dans les six derniers mois dans près de 8 000 lycées et collèges par ce système alimenté par les déclarations des chefs d’établissement. Un chiffre suffisamment rondelet, et vague, pour que Luc Ferry puisse parler, la semaine dernière, d’une situation " calamiteuse " et que Xavier Darcos annonce, hier, un train de mesures sur ce simple constat."(1)

Selon le rapport d’étape 2001, les chiffres sont très volatils pour des raisons simples : certains proviseurs ont oublié que seuls les évènements graves étaient à signaler ; et certains actes y ont été "déclarés" mais ne se sont pas déroulés à l’école... (2)

Signa permet également d’alimenter les indicateurs fournis par les administrations et servant à élaborer et durcir les Contrats Locaux de Sécurité. (3)