Verdict : Candidat exclu à l’unanimité par le jury, pour "dopage et exhibitionnisteme" (lire le compte-rendu de la cérémonie)
Nicolas Sarkozy est nominé en tant que Ministre de l’intérieur en exercice autant que par son passé politique. Mais surtout pour son zèle et son acharnement constants, depuis qu’il est en fonction, à user opportunément de la menace terroriste et du sentiment d’insécurité pour faire voter des lois et amendements qui rognent les libertés de circulation, d’opinion, de communication et le droit à la vie privée garanties aux citoyens par la Constitution et les Droits de l’homme.
Par son seul discours il participe à l’esprit orwellien. La stigmatisation de catégories de populations prises en exemple pour assoir une politique s’apparente à un savant mélange entre les prérogatives du "ministry of Love", le ministère de la peur et de l’ordre en décodé, et celui de la Vérité, la désinformation incarnée.
Nicolas Sarkosy se moque ostensiblement de notre bonne vieille devise républicaineLiberté : Il n’est pas de Liberté sans Sécurité dit-on de plus en plus souvent, mais il n’est pas de Sécurité sans sacrifier nos libertés nous fait-on comprendre. Fort de ce pseudo sophisme, Sarkosy sacrifie sans compter. Egalité : En stigmatisant les populations les plus faibles et en les désignant comme « fauteurs de troubles potentiels », Sarkosy crée une société inégale où la sécurité des « bons citoyens » prévaut sur la liberté des « mauvais citoyens ». Les bons devant bien sur surveiller et dénoncer les mauvais. Fraternité : Tandis que Raffarin discoure sur l’unité nationale retrouvée, Sarkosy envoie les CRS à Dannemarie les Lys, vire les émigrés de Sangatte, expulse les Roumains, stigmatise les prostituées et les mendiants, et construit des prisons pour éloigner tous ces indésirables
Pour Sarkozy, la République s’écrit : Sécurité, Vigilance et Propreté.
Pour servir ses objectifs électoraux et une ambition personnelle que l’on sait démesurée, Sarkosy n’hésite pas à attaquer l’os même de la Démocratie.
Il transgresse la Constitution et son rôle de Ministre de l’Intérieur, en s’arrogeant le droit de soumettre les magistrats autrement dit le judiciaire aux désidératas sécuritaires de l’exécutif. Selon ses propres termes les magistrats appliquant la loi dns l’affaire des Roms ne seraient « quelques professionnels [...] s’amus[ant] avec la procédure avec des préoccupations uniquement idéologiques ».
Il donne à un nombre sans cesse élargi de citoyens certains des droits et privilèges réservés jusqu’ici aux forces de l’ordre. En contrepartie, vigiles, agents des services publiques, enseignants, prestataires de services divers deviennent des auxiliaires de police. Aux autres citoyens il suggère de pratiquer la délation, réhabilitée en art du civisme.
Il insulte ceux qu’il nomme avec mépris les « droitsdel’hommistes » lorsqu’ils alertent sur les dangers qui menacent la démocratie lorsqu’on met bas les garde-fous et tentent de préserver la présomption d’innocence à laquelle tout un chacun à droit.