Après Nice et Lyon, Strasbourg est l’une des villes les plus vidéosurveillée de France. En avril 2010 la Communauté urbaine de Strasbourg avait déployé plus de 300 caméras de surveillance. L’accueil du sommet de l’OTAN d’avril 2009 a été le prétexte pour en rajouter une vingtaine. Les élus de la CUS (Communauté urbaine de Strasbourg) et son président Jacques Bigot ontvoté pour leur maintien et une nouvelle extension pour 2010 a été programmée.
Lors du même sommet de l’OTAN, les habitants étaient obligatoirement fichés pour pouvoir rentrer chez eux. Ce désagrément risque de se reproduire, le maire PS Roland Ries souhaitant accueillir le prochain G20 qui ne peut qu’augmenter encore ce régime d’hyper-surveillance.
En mars 2008, une coalition PS et Verts s’est formée en vue des élections. Problème : le premier promettait un « audit » et un « comité d’éthique », alors que les seconds envisageaient un démantèlement des caméras de surveillance. Lors du vote de juin 2009 (après OTAN), l’abstention des élus Verts a créé une vive polémique et les élus ont été contraints de faire leur mea culpa.
En septembre 2008, le « comité d’éthique » sur la « vidéoprotection » (terme employé par le maire) voit le jour. Ses premières réunions se tiennent dans la quasi clandestinité. D’après un collectif d’opposants, les membres du comité ont un devoir de réserve et ne découvrent les dossiers qu’au moment de la réunion.
Auparavant, la majorité UMP — F. Keller & R. Grossmann — avait bien préparé le terrain, en décidant en 2007 d’une vaste extension du réseau mis en place précédemment par Catherine Trautmann (PS).
Et aucun de ces élus n’a jamais jugé utile de publier la carte exacte de l’emplacement des caméras imposée par la loi. Pour surveiller heureux, surveiller cachés !