Collectif Ploërmel sans vidéo

Un petite armée de résistants a gagné une bataille contre le maire Paul Anselin, prix Orwell 2006, et a réussi à faire annuler l’installation des caméras devant le tribunal administratif

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Ce collectif de citoyens n’accepte pas la vidéosurveillance mise en place par cette municipalité du Morbihan (9000 habitants), avec l’aide de la communauté de communes.

Nul besoin de rappeler les frasques du maire Paul Anselin, couronné l’an dernier par l’Orwell Localités haut la main ; entre temps il a reçu une équipe de télévision et montré qu’il avait bien, le brave homme, conservé ce trophée qu’était venu chercher à Paris, si gentiment, l’un de ses opposants municipaux (voir un extrait de la cérémonie : ). Un prix Big Brother ? Ça ne lui fait « rien », il ne peut pas empêcher les gens de « dire des anneries... »

Le collectif Ploermel sans vidéo ne s’est pas démonté. Il a tout simplement porté plainte pour demander l’annulation de l’arrêté préfectoral autorisant le maire à vidéo-surveiller la ville, devant le tribunal administratif de Rennes.

Pour avoir osé cet affront, le maire a rétorqué en poursuivant l’auteur de la procédure pour "requête abusive" et demandait 1000€ et les dépens. Avec le Procureur de la République, la commune se portait partie civile et réclamait 1300€ pour affichage d’opinion anti-caméras sur les sites vidéo-surveillés. En juin 2007, les militants, accompagnés d’autres associations, avaient déjà eu affaire à la gendarmerie pour « affichage sauvage » (cf l’article de Ouest France plus bas et un récit de leur journée).

Et bien fin janvier, le tribunal a donné raison à l’association et annulé l’arrêté. Lire un récit plus complet chez Souriez.info : « Victoire des antis-vidéosurveillance à Ploermel ! Anselin se prend une déculottée », 1er février 2008.