Selon le député du Val-de-Marne, on peut déceler les prémices de la délinquance avant meme l’école maternelle, et il convient donc de surveiller les enfants, et plus particulièrement ceux issus de l’immigration (parce que "la délinquance est majoritairement le fait des immigrés"), surtout s’ils sont bilingues (Benisti parle, lui, de "patois"), ainsi que les enfants des familles en difficultés ou habitant les cités des banlieues des villes.
Dans son rapport parlementaire « sur la prévention de la délinquance », Benisti propose ainsi de revaloriser l’internat dès le CM2, supprimer les allocations familiales aux parents démissionnaires, installer des caméras de surveillance dans les quartiers les plus exposés, placer certains adolescents à plus de 500 kilomètres de chez eux dans des familles d’accueil (si possible en milieu rural), ou encore "de redéfinir la notion de secret professionnel et de créer une culture du secret partagé en renforçant des échanges d’information entre les différents acteurs qui entourent le jeune".
La "courbe évolutive d’un jeune qui au fur et à mesure s’écrate du "droit chemin" pour s’enfoncer dans la délinquance" qu’il proposait dans la première version de son rapport est éloquente :
Ce premier rapport a été mis à jour en novembre 2005. Quelques notions ont finalement été lissées, comme ses raccourcis entre "immigration" et "délinquance", en revenant notamment sur la langue maternelle d’origine étrangère qui n’est plus autant porteuse de "danger" qu’il y a un an. Mais dans l’ensemble le député persiste et signe. Il maintient la création d’un « système de repérage et de suivi des difficultés et des troubles du comportement de l’enfant » qui serait mis en place non seulement dans les établissements scolaires (de la maternelle au lycée), mais aussi dans les crèches.
Un autre rapport gouvernemental sur la délinquance de signé de la sénatrice Marie-Thérèse HERMANGE en rajoute une couche en proposant d’organiser la mise en sécurité des espaces grâce par exemple à la vidéosurveillance intelligente.