Communiqués année 2004 Paris, 26 janvier 2005

BBA 2004 : Big Brother Awards France CP

Paris, 26 janvier 2005 ### La 5ème édition française des Big Brother Awards s’est clôturée le 21 janvier 2005, jour anniversaire de la mort de George Orwell il y a 55 ans, par une cérémonie qui a récompensé les meilleurs ambassadeurs 2004 de la société de surveillance.

Cérémonie durant laquelle le jury de dix personnalités réunipar Privacy International a pu dévoiler publiquement les gagnants dans six catégories, désignant les pires politiciens, projets, entreprises ou pouvoirs locaux ayant porté atteinte aux libertés individuelles ou collectives. Pourtant dument informés par fax la veille, les primés ont, comme chaque année, brillé par leur absence.

Le nouvel "Orwell Novlang", attribué au consortium d’industriels de l’électronique GIXEL qui, pour garantir la croissance et l’emploi dans sa filière préconise d’éduquer la population aux bienfaits du pistage numérique "dès la maternelle", a été très apprécié. Très applaudis aussi, les deux lauréats ex-aequo du Prix Voltaire de la Vigilance, à savoir le syndicaliste marseillais Charles Hoareau et le Collectif C-Sur de Calais.

Première distinction du genre, l’Orwell Novlang - désignant les pires discours de manipulation induisant chez les citoyens l’acceptation d’être surveillé - est revenu à un consortium d’industriels de l’électronique, le GIXEL, qui a écrit un "Livre Bleu" demandant aux pouvoirs publics de mieux "éduquer" les jeunes âmes au bienfaits du pistage numérique et notamment de la biométrie.

Le détail de chaque primé apparaît ci-après.

Rappel : tous les éléments à charge retenus contre la trentaine de candidats sélectionnés sont archivés ici : http://nomines.bigbrotherawards.eu.org/

1. Orwell Etat & élus :

La "pire personnalité politique de l’année" est le député UMP de la Loire Pacal Clément, épaulé par ses collègues Léonard et Fenech . Tous trois plaident pour le placement sous bracelet électronique GPS de certains condamnés ayant déjà purgé leur peine. Comme si une "balise Argos" permanente pouvait dissuader ou empêcher la récidive des agressions sexuelles ou des incendies volontaires.

Parallèlement à cet Orwell 2004, le jury a tenu à décerner un "Prix Spécial" à Philippe Douste-Blazy, ministre ET médecin, principal instigateur du "Dossier médical personnel" (DMP). Déjà rebaptisé "Dossier médical piratable", le DMP menace gravement la confidentialité des données de santé de tous les citoyens.

2. Orwell Entreprises

L’entreprise aux technologies les plus intrusives en 2004 est Visiowave SA (filiale de TF1), sous-traitant de luxe d’un récent contrat passé entre le groupe Thales (Orwell 2003) et la RATP (Orwell 2001). Cette société spécialisée dans la numérisation des images met en avant ses "systèmes experts" pour détecter de soi-disant "comportements suspects" ou "anormaux" dasn les centralkes de vidéo-surveilance qu’elle vend aux sociétés de transports publics. Le jury a été particulièrement sensible au fait que Visiowave sait aussi attirer le chaland sur les futurs débouchés des écrans de contrôle instalées dans le bus et les rames de métro : la diffusion de publicité et de publi-reportages pour encore mieux asservir les "cerveaux disponibles" chers à Patrick Le Lay.

3. Orwell Localités

Le pouvoir local le plus liberticide de l’année se trouve, selon le jury des BBA 2004, dans la Marne (51) où le président du Conseil général René-Paul Savary - avec la complicité du maire de Vitry-le-François Michel a pris soin de mettre en fiche, depuis 2003 et sans autorisation légale, toute personne ayant rencontré un travailleur social pour y recenser leurs "difficultés" diverses et variées. Les personnes précaires sont ainsi pris comme cobayes du vaste quadrillage de la population que nous prépare l’actuel ministre de l’Intérieur Dominique de Villepin, qui doit nous resservir cette année la loi de "prévention de la délinquance" concoctée par son prédecesseur Nicolas Sarkozy.

A noter que l’an dernier, le Prix Voltaire est revenu aux travailleurs sociaux de Savoie et Haute-Savoie, qui se sont élevés les premiers contre l’esprit de "délation" qui va s’instaurer entre éducateurs et leur employeur.

4. Orwell Europe

Après la menace locale, le "projet global" de l’Union européenne le plus intrusif : il est revenu au projet de doter nos futurs passeports de deux identifiants biométriques. Si la question hautement sensible - la création d’une base de données centralisée - a pour l’instant été rejetée, en revanche l’ajout d’un 2ème identifiant (l’empreinte digitale en plus du visage numérisé) a été avalisé fin 2004. C’est le Conseil JAI (ministres de l’intérieur et de la justice) de l’UE, poussé par quatre pays dont la France, qui se voit ainsi "récompensé".

5. Orwell Novlang

Le discours le plus manipulateur est revenu au GIXEL, un groupement d’industriels spécialisé dans les composants et les matériels électroniques. Dans un "Livre Bleu" (paru en 2004) à la franchise hallucitante, ces fins stratèges ont fait des propositions pour doper leur secteur. Mais comme « la sécurité est très souvent vécue dans nos sociétés démocratiques comme une atteinte aux libertés individuelles (...) il faut donc [les] faire accepter par la population », et ce dès « le plus jeune âge »... Au point d’évoquer le contrôle biométrique dans les écoles même pour « manger à la cantine ». (Un tel dispositif a valu le Prix Orwell Localités 2003 à deux écoles privées d’Angers.)

Le consortium TCG, qui prone une informarique soi-disant "de confiance", s’est fait coiffer sur le poteau par le GIXEL dans cette catégorie. Le jury a été clément pour les maisons de disques (SNEP / SCPP), qui ont poursuivi en 2004 leur acharnement sur les internautes pour soi-disant lutter contre la "piraterie" ; même clémence pour leur complice volontaire et bénévole, l’animateur Ariel Wizman, pour avoir prêté sa voix à un message subliminal digne de "Brazil" pour faire peur aux utilisateurs de logiciels peer-to-peer.

6. Prix Orwell pour l’Ensemble de son oeuvre...

Ce prix de la "menace globale et permanente" est revenu au FNAEG, le fichier national des empreintes génétiques. Cités comme co-responsables, trois ministres apprentis-sorciers - Vailant pour le PS, Sarkozy et Perben pour l’UMP - qui ont progressivement renié les engagements précédents en élargissant l’accès au FNAEG à des personnes désormais simples suspects et pour des délits de droit commun ; auparavant, ce fichier était - juré, craché - destiné uniquement à traquer les criminels sexuels. Le "bracelet GPS" du député Clément fait la même promesse aujourd’hui, ont souligné en choeur les membres du jury...

Prix Voltaire de la Vigilance 2004

Le Jury a souhaité récompenser deux actions exemplaires suite à une délibération serrée (deux ex-aequo). Tout d’abord pour saluer l’action des "délinquants de la solidarité", et notamment deux militants du collectif "C-Sur", de Calais, jugés en août dernier pour aide au séjour d’étrangers en situation irrégulière, et donc victimes des nouvelles dispositions sécuritaires des lois Sarkozy et Perben.

Enfin, l’autre Prix Voltaire est revenu à Charles Hoareau, un syndicaliste et chomeur de Marseille qui refuse toujours de se soumettre à un prélevement de salive pour livrer son ADN au fichier FNAEG. Hoareau a spécialement fait le voyage à Paris pour prendre possession de sa précieuse récompense. "Je ne suis pas contre donner ma salive, mais je veux décider moi-même coment je vais la donner", a-t-il ironisé en repensant aux policiers venus reccueillir de force sa signature génétique. Il a salué la démarche des militants de Calais, puisqu’il se souvient qu’à l’origine de cette demande d’inscription au FNAEG, le syndicaliste avait été interpellé à la suite d’une manifestation de soutien à des sans-papiers.

A l’année prochaine,

L’équipe des BBA

Calendrier des cérémonies de notre réseau international :

http://www.bigbrotherawards.org

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Remerciements : tous les anonymes qui ont proposé des candidats, les bénévoles des organisations affiliées en France (Samizdat.net, TéléPlaisance, Souriez vous êtes filmés, Les Virtualistes), ainsi que Erick et GazoleProduction (affiches et flyer), Anne F. (secrétariait de rédaction), les danseuses de l’Est parisien (service d’ordre), et Jean-Pierre de La Clef.

Archives : dans quelques jours découvrez des extraits de l’Orwell Party des BBA 2004 sur Teleplaisance.org, la seule TV d’accès public (diffusée sur le bouquet TV de la Freebox).

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A propos des Big Brother Awards International

Lancée par Privacy International en octobre 1998 à Londres, cette cérémonie vise à stigmatiser les menaces à la vie privée en montrant du doigt les personnes, institutions et sociétés privées les plus actives dans la promotion ou la conception de technologies de surveillance des individus. En 2002 les BBA ont été organisés dans une quinzaine de pays d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord (dernier en date en 2004 : la nouvelle Zélande). L’esprit s’inspire du roman "1984" de George Orwell, et a obtenu le soutien moral de Richard Blair, fils du célèbre évrivain, de son vrai nom Eric Blair.

+ Site fédérateur (anglais) : http://www.bigbrotherawards.org

+ Site BBA-F (français) : http://www.bigbrotherawards.eu.org A propos de Privacy International

+ PI est une ONG créée à Londres en 1990 pour éveiller l’opinion sur l’érosion de la vie privée et pour lutter contre les nouvelles technologies de surveillance des individus. Depuis, PI a été à l’origine d’une trentaine de conférences, participant en tant qu’ONG a des dizaines de réunions internationales, à des milliers d’interventions ou d’interviews dans les médias, organisant des campagnes de sensibilisation, témoignant auprès d’instances gouvernementales ou parlementaires, comme la Chambre des Lords, le Parlement canadien, l’OCDE, l’UNESCO, le Parlement européen et l’Assemblée du Conseil de l’Europe. Enregistrée au Royaume-Uni en tant qu’association à but non lucratif (Non-profit Limited Company n° 4354366). + Infos et contacts : http://www.privacyinternational.org

Big Brother Awards France 2004

La sélection des « Trophées de la surveillance 2004 »

Paris, 17 janvier 2005 ### La 5ème édition en France des Big Brother Awards dévoile aujourd’hui la liste des candidats nominés pour le palmares 2004, consultable dès à présent sur http://nomines.bigbrotherawards.eu.org/

Les Prix seront décernés publiquement lors de la traditionnelle ORWELL PARTY qui aura lieu le VENDREDI 21 JANVIER à partir de 20h au Centre Cuturel La Clé à Paris (détails plus bas en fin de message).

Toute personne, entreprise ou institution ayant porté atteinte à la vie privée, négligé de la protéger ou fait la promotion de la surveillance individuelle ou collective, peut se voir sanctionnée par un "Orwell" dans 5 catégories (liste ci-après). Cette année un nouveau trophée, l’« Orwell Novlang », distinguera les pires discours de propagande et de manipulation induisant chez les citoyens l’acceptation voire la nécessité d’être surveillé, contrôlé, pisté et étiquetté.

Comme toujours, le Prix Voltaire couronnera l’autre côté du miroir, ceux qui résistent aux Big Brothers.

Privacy International a réuni comme chaque année un jury citoyen qui s’est penché sur les dossiers de candidature proposés par le public et par le comité de sélection. Ces dossiers, selon les critères déclinés par Privacy International dans plus de quinze pays, s’inspirent de faits, actes, propos ou initiatives constatés dans le courant de l’année 2004.

Les membres de ce jury 2004 sont :

 Nathy Bayon, politiste et historienne, Centre d’études sur les conflits

 Délou Bouvier, magistrate, représentante du Syndicat de la magistrature

 Loic Dachary, représentant de la Free Software Foundation

 Benoit Delépine, auteur, réalisateur

 Maryse Esterle-Hedibel, sociologue, représentante du groupe CLARIS

 Jean-Jacques Gandini, avocat à Montpellier, membre fondateur de la revue Réfractions

 Marianne Lagrue, avocate à Paris, représentante du Syndicat des avocats de France (SAF)

 Henri Maler, représentant de l’association Acrimed

 Serge Quadruppani, écrivain

 Denis Robert, journaliste et écrivain

Voici un bref aperçu de la sélection 2004 - dossiers consultables intégralement sur http://nomines.bigbrotherawards.eu.org

ORWELL DE LA SURVEILLANCE

Catégorie 1. Etat & élus : La pire des personnalités politiques de l’année

Les candidats :

 Les députés CLEMENT, FENECH et LEONARD, pour leur promotion ardente du placement sous "bracelet GPS" comme « double peine » pour certains condamnés. - Gilles DE ROBIEN, ministre des Transports, pour obliger tout voyageur à identifier ses bagages dans l’illusion de lutter contre le terrorisme. - Bureau national du Parti Socialiste, pour avoir demandé ouvertement un filtrage de l’internet aux frontières ;

 Ministre de la Santé Philippe DOUSTE-BLAZY, pour l’introduction du « Dossier Médical Personnel » qui met fin à la confidentialité des données de santé et au secret médical.

 Garde des Sceaux Dominique PERBEN, pour avoir institué le Fichier Judiciaire des Auteurs d’Infractions Sexuelles (FIJAIS) destiné à suivre à la trace toutes les personnes impliquées dans ce type d’infractions, y compris les mineurs.

Catégorie 2 : Orwell Entreprises : La société la plus intrusive

Les candidats :

 La RATP, pour avoir introduit le principe de « l’anonymat payant » dans les pass Navigo - La société de production Endemol, pour ses menaces de censure d’un site internet indépendant sous le prétexte de "parasitisme commercial".

 La SUGE - la police urbaine de la SNCF - pour l’usage abusif de son fichier des graffeurs.

 Les supermarchés Leclerc et Auchan, pour avoir utilisé les fichiers des cartes de fidélité clients pour fliquer leurs employées.

 Visiowave (filiale de TF1), pour installer dans les transports en commun des dispositifs de vidéo-surveillance tout en promettant de diffuser de la publicité aux « cerveaux disponibles »

Catégorie 3 : Orwell Localités : Le pouvoir local ou le projet d’urbanisme le plus liberticide

Les candidats :

 Francis POURBAGHER, directeur de Cabinet du maire d’Asnières, pour l’utilisation partisane de la videosurveillance municipale afin de traquer des colleurs d’affiche de l’opposition

 René-Paul SAVARY (président du Conseil général de la Marne) et Michel Biard (Maire de Vitry le Francois), pour la mise en oeuvre d’un fichage illégal des précaires avec la collaboration « forcée » des services sociaux.

 La Direction des affaires sociales du Nord pour exiger des associations d’accueil et d’hébergement qu’elles signalent toutes informations sur les personnes en difficulté accueillies.

 Philippe GREGOIRE - préfet des Pyrénées-Atlantique - pour son zèle à ficher les élèves du quartier de l’Ousse les Bois (banlieue de Pau) ;

 Sénateur Charles CECCALDI-RAYNAUD (Puteaux), pour avoir lancé un vaste projet de quadrillage de la population avec 350 caméras de vidéosurveillance. - Lycée Jean-Rostand de Mantes-la-Jolie, pour son projet d’installation de 104 caméras de vidéosurveillance à l’intérieur du lycée sans concertation avec le corps enseignant ; - José ALLEGRINI, maire-adjoint de Marseille, justification fallacieuse de la vidéosurveillance pour étendre le dispositif.

Catégorie 4 : Orwell Europe : La politique ou le projet « global » le plus intrusif

Les candidats :

 Le Conseil JAI de l’Union Européenne (Justice et Affaires Intérieures) / Passeports biométriques - en particulier la France, l’Allemagne, l’Italie et la Grèce, pour avoir imposé sans débat et sans tenir compte de l’avis du parlement des passeports biométriques à double identifiant à tous les citoyens européens. - Air France, BA, Luftansa, Iberia, pour leur négligence dans la gestion du fichier passagers (fichiers PNR) mis à disposition des Etats-Unis. - Antonio VITORINO, ex-commissaire JAI, pour son discours cynique et moralisateur sur la biométrie.

 Otto SCHILY et Giuseppe PISANU, ministres allemand et italien de l’Intérieur, qui plaident pour la mise en place de camps de rétention des demandeurs d’asile hors des frontières européennes.

 Le Conseil JAI de l’UE / Rétention des données - en particulier la France, le Royaume-Uni, l’Irlande et la Suède, instigateurs d’une « décision » étendant les obligations de rétention de données de communication à des fins préventives.

Prix Spécial NOVLANG

Les candidats :

 Les Assedic du Sud Est francilien, pour présenter la vidéosurveillance des chomeurs comme un « outil d’amélioration de leur accueil ».

 Le GIXEL (Groupement des industries de l’interconnexion des composants et des sous-ensembles électroniques), pour suggérer à l’état de conditionner la population, surtout les enfants, aux technologies d’identification biométrique et de contrôle social.

 Les producteurs de disques via le SNEP et la SCPP, pour leurs discours ambivalents sur l’échange et la piraterie et leurs campagnes de diabolisation de l’internet. - Ariel Wizman, pour prêter sa voix à une sorte de « Ministère de la vérité » afin d’intimider les utilisateurs de réseaux peer to peer. - Le consortium Trusted Computing Group (TCG), pour la promotion d’une informatique « de confiance » qui, de fait, enlève à l’utilisateur tout contrôle sur la gestion de ses informations et de sa machine.

Prix spécial pour l’Ensemble de son oeuvre

 Cabinet AFL Conseil pour sa promotion des mesures de surveillance sécuritaire, justifiées par des moyens pseudo scientifiques.

 Les ministres Vaillant (PS), Sarkozy (UMP) et Perben (UMP) pour avoir fait du fichier d’empreintes génétiques FNAEG un véritable fichier de population incluant des mis en examen, des acquittés, des relaxés, des suspects et des mineurs.

 Alex TURK - président de la CNIL - pour sa très active contribution à une érosion des pouvoirs de la CNIL et à son inefficacité croissante.

Prix VOLTAIRE DE LA VIGILANCE 2004

 L’ADAS (Association de Défense des Assurés Sociaux) pour son combat contre l’informatisation en réseau des données de santé

 Charles Frammezelle et Jean-Claude Lenoir - militants du collectif « C-Sur » (Calais), « délinquants » pour avoir hébergé des sans-papiers.

 Christophe Espern (EUCD.info) mène un incessant combat contre l’offensive des industries culturelles visant à contrôler les usages et à restreindre la liberté des consommateurs.

 Collectif « Résistance à la délation » fédère un réseau de vigilance et de lutte contre le projet de loi de prévention de la délinquance.

 Charles HOAREAU syndicaliste pour avoir refusé et dénoncé le caractère abusif du fichage ADN

 Le groupe de rap La Rumeur, accusé (et relaxé) par le ministère de l’intérieur pour avoir simplement dénoncé la violence policière en France.

 ACIS VIPI pour son combat pour la protection de la vie privée et contre l’informatisation des données de santé.

A PROPOS DE L’ORWELL PARTY...

La remise des trophées des Big Brother Awards aura lieu vendredi 21 janvier 2005 à partir de 20H au Centre Culturel La Clé, 21 rue de la Clé, 75005 Paris - Métro Censier Daubenton. Entrée libre - participation de soutien : 1 euro ou plus. Partenaires des BBA : Samizdat.net, collectif concert du CICP,TéléPlaisance, Souriez vous êtes filmés, Les Virtualistes, et tous les bénévoles...

Voir aussi les vidéos de la cérémonie 2003 sur teleplaisance.org

Contact : infobbafr[at]bigbrotherawards.eu.org

Presse : contact téléphonique possible par retour d’e-mail

Big Brother Awards - Edition France 2004

Les palmes de la surveillance encore à l’honneur

Désignez vos Big Brother préférés !

Paris, 25 octobre 2004. ### Privacy International donne le coup d’envoi de la 5ème édition des Big Brother Awards organisée en France, dont la remise des prix doit être organisée le 21 janvier 2005 à Paris. Comme tous les ans, les organisateurs appellent le public français à proposer ses candidats à la sélection 2004 des champions de la surveillance grâce à un formulaire en ligne (lire détails en fin de communiqué).

Les BBA, organisés en France pour la 5ème année consécutive ainsi que dans une quinzaine d’autres pays du monde, poursuivent leur mission de « surveillance des surveillants » et de ciblage sélectif des plus grands représentants du tout-contrôle et de l’idéologie sécuritaire. Toute institution, entreprise ou personne s’étant distinguée par son mépris du droit fondamental à la protection de la sphère privée, ou par sa promotion de la surveillance et du contrôle des individus, peut être sélectionnée pour remporter l’une des six récompenses suprêmes, les Prix Orwell.

Cette année, le jury aura à se prononcer sur un « Prix Novlang », histoire de rendre un nouvel hommage à George Orwell. Dans son roman « 1984 » écrit en 1948, Orwell désigne par « Newspeak » la nouvelle langue officielle de l’Oceania, utilisée par le pouvoir de Big Brother pour étouffer l’opinion en réécrivant l’histoire. Dans l’esprit des BBA, il s’agira de distinguer toute initiative de propagande et de manipulation des masses induisant chez les citoyens l’acceptation voire la nécessité d’être surveillé, contrôlé, pisté et étiquetté...

Privacy International récompense aussi les "anti-Big Brother", ceux qui se sont élèvés, par leurs écrits ou actions, contre ces dérives sécuritaires. En France les BBA ont désigné cette récompense, la seule réellement à prendre au pied de la lettre, le "Prix Voltaire".

Un jury citoyen d’une dizaine de personnes - militants associatifs, avocats, juristes, sociologues mais aussi écrivains et réalisateurs - sera chargé, comme tous les ans, de désigner les gagnants. La liste définitive du jury sera rendue publique avec la sélection finale quelques jours avant la remise des prix.

Pour organiser la sélection et la cérémonie (’Orwell Party’), Privacy International s’est entouré en France d’un réseau de collectifs qui apportent leurs soutiens et expertises, comme Samizdat.net, Souriez vous etes filmés !, Les Virtualistes, Télé plaisance, ainsi que le centre culturel La Clé qui doit accueillir à nouveau la prochaine remise des prix. Procédure de soumission

Chacun(e) peut proposer des candidats aux Big Brother Awards.

Au total 6 catégories principales sont en jeu pour les prix Orwell : 1. Etat, administrations, élus et personnalités ; 2. Entreprises privées, organismes professionnels ; 3. Localités, politiques urbaines ; 4. Orwell Novlang ; 5. Orwell Union Européenne ; 6. P¨rix Spécial Ensemble de son oeuvre. Et enfin le prix Voltaire.

Le candidat doit s’être distingué, pour son mépris ou sa négligence, dans au moins un des domaines suivants : vie privée et secret des correspondances ; liberté de circulation, de rassemblement ; conception, promotion de moyens de surveillance ; liberté d’expression, information du public.

La même invitation est faite au public pour proposer des candidats au prix Voltaire, ceux qui se sont élevés, par leurs actions de résistance et d’information, contre les abus désignés dans les quatre domaines désignés plus haut.

Afin que soit rendue possible l’évaluation des atteintes ou attaques en question, la soumission doit comporter un court argumentaire résumant les faits qui appuient la candidature. La pertinence de la nomination dépend de sa concision : le "cas" sera d’autant remarqué qu’il sera limpide - en rapportant paroles, actes ou écrits du candidat) et des ressources publiques sur lesquelles elle repose (articles, déclarations, documentation techniques, textes réglementaires, rapports d’autorités indépendantes ou décisions de justice).

 Les propositions peuvent être adressées par écrit : infobbafr(@robase)bigbrotherawards.eu.org

 Ou en utilisant le formulaire en ligne : http://candidats.bigbrotherawards.eu.org/

Rappels : Procédure de sélection : http://www.bigbrotherawards.eu.org/2003/procedure.html

La liste des primés en 2003 est consultable sur http://nomines.bigbrotherawards.eu.org/index.php?gng=1,

et la cérémonie de remise des prix en vidéo sur http://www.teleplaisance.org.

Bien à vous,

L’équipe des BBA France

 Contact : infobbafr(@robase)bigbrotherawards.eu.org

 Presse : contact téléphonique possible par retour d’e-mail

 Remise des prix / Orwell Party : janvier 2005 (date et lieu à confirmer)

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A propos des Big Brother Awards International

+ Lancée par Privacy International en octobre 1998 à Londres, cette cérémonie vise à stigmatiser les menaces à la vie privée en montrant du doigt les personnes, institutions et sociétés privées les plus actives dans la promotion ou la conception de technologies de surveillance des individus. En 2002 les BBA ont été organisés dans une quinzaine de pays d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord (derniers en date en 2003 : Japon et Australie). L’esprit s’inspire du roman "1984" de George Orwell, et a obtenu le soutien moral de Richard Blair, fils du célèbre évrivain, de son vrai nom Eric Blair.

+ Site fédérateur (anglais) : http://www.bigbrotherawards.org + Site BBA-F (français) : http://www.bigbrotherawards.eu.org A propos de Privacy International

+ PI est une ONG créée à Londres en 1990 pour éveiller l’opinion sur l’érosion de la vie privée et pour lutter contre les nouvelles technologies de surveillance des individus. Depuis, PI a été à l’origine d’une trentaine de conférences, participant en tant qu’ONG a des dizaines de réunions internationales, à des milliers d’interventions ou d’interviews dans les médias, organisant des campagnes de sensibilisation, témoignant auprès d’instances gouvernementales ou parlementaires, comme la Chambre des Lords, le Parlement canadien, l’OCDE, l’UNESCO, le Parlement européen et l’Assemblée du Conseil de l’Europe. Enregistrée au Royaume-Uni en tant qu’association à but non lucratif (Non-profit Limited Company n° 4354366). + Infos et contacts : http://www.privacyinternational.org