Collectif de défense des libertés fondamentales (Rouen)

Le CDLF, créé en 2002 par des citoyens et des associations de Rouen pour résister aux dérives sécuritaires, s’est opposé avec succès cette année à la mise en place sournoise de systèmes biométriques dans les écoles

En janvier 2008, le CDLF s’est réjouit du recul du chef d’établissement du collège Fontenelle de Rouen concernant la mise en place de la biométrie dans sa cantine scolaire.

Dans un mémoire en réponse à leur recours en référé devant le Tribunal Administratif, le principal reconnaît n’avoir pas complètement informé les parents ni avoir intégralement suivi les préconisations de la CNIL. En conséquence il décide de suspendre l’utilisation de ce matériel. Cette borne devenue inutile a quand même coûté 10.000€, payé par le Conseil Général. Le CDLF avait d’ailleurs, sur ce sujet, interpellé personnellement par courrier l’ensemble des élus concernés (Conseillers Généraux, Régionaux et les Maires de la communauté d’agglomération) pour leur demander de se positionner. Nous n’avons à ce jour reçu qu’une réponse de la mairie de Bois-Guillaume (UMP) qui nous informe que : « La municipalité de Bois-Guillaume n’envisage pas l’installation d’un tel système dans les écoles de la ville. »

Le comité a aussi participé a de nombreuses actions, comme la dénonciation des camps de rétention, notamment les conditions déplorables du camps de Oissel, contre les violences policières lors de manifestations (comme celle du mont-Saint-Aignan du 3 avril 2007), a apporté son soutien aux personnes poursuivies pour refus de prélèvement ADN (comme celle d’Alexandre Grué, ouvrier du bâtiment, qui a gagné en 1ere instance mais repassera en appel en juillet 2008), a participé depuis ses débuts au Collectif national unitaire contre la délation (contre la loi de prévention de la délinquance), et également contre la généralisation du fichier "base élèves 1er degré".