Collectif National Unitaire de résistance à la délation

Réunis en collectif unitaire depuis 2003, les travailleurs sociaux de la France entière résistent aux tentatives de stigmatisation des précaires dans le cadre du projet de loi du gouvernement Chirac sur la délinquance des mineurs

Collectif anti-délation s’est constitué suite à la présentation par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur de Raffarin, d’un projet de loi visant à endiguer la délinquance des mineurs.

Ce texte a subi depuis de nombreuses versions différentes mais n’a jamais encore été présenté au Parlement. Entre-temps, en marge de ce projet de loi mirage, de nombreuses "expériences" de ciblage des populations ont été menées dans une vingtaine de quartiers sensibles de banlieues françaises.

En terme d’"Expérimentations dangereuses", le collectif ne cesse de rendre compte des conventions, décrets, fichiers ou mesures qui ont été prises notamment à Vitry-le-François (dossier primé en 2004 - BBA Localités pour la ville et le Conseil général de la Marne), dans la banlieue de Pau, de Tarbes, ou encore en Savoie et Haute-Savoie.

Le collectif s’est également élevé contre le rapport du député Benisti, remis fin 2004 au gouvernement, et qui a fait l’objet depuis d’une mise à jour éloquente. Il a finalement renoncé à certains raccourcis entre "immigration" et "délinquance", notamment sur la langue maternelle étrangère qui serait à l’origine de tous les maux. Mais il maintient la création d’un « sys­tème de repérage et de suivi des diffi­cultés et des troubles du comporte­ment de l’enfant » qui serait mis en place non seulement dans les établissements scolaires (de la maternelle au lycée), mais aussi dans les crèches !

Le collectif unitaire s’attend à une année 2006 cruciale puisque le texte de loi devrait finalement être débattu au Parlement cette année.