Réserver le wagon de tête, dans le réseau Ile-de-France, aux « personnes les plus vulnérables », notamment les femmes seules. En les « sur vidéo-protégeant » et en « systématisant » l’installation de caméras de surveillance dans ces rames de métro.
C’est en l’essence la géniale idée lancée par Bruno Beschizza, tête de liste UMP pour les régionales en Seine-Saint-Denis sur France Bleu pendant la campagne électorale.
« Dans les transports, systématiquement le soir [il faut] faire en sorte que les femmes seules aient un accès privilégié dans le premier wagon, qu’il soit sur-vidéoprotégé , pour que les gens se sentent en sécurité. »
Novice en politique, Bruno Beschizza fréquente pourtant depuis quelques années les allées du pouvoir comme responsable du syndicat de policiers Synergie Officiers ! Interrogé par Rue 89, celui qui est devenu pour les régionales le "Monsieur Sécurité" de Valérie Pécresse, dit avoir été mal compris.
« J’ai vu la dépêche AFP, on m’a mal compris… ce wagon ne serait pas “réservé” aux femmes, mais à toutes les personnes qui veulent être protégées. Pour moi, la femme est l’exemple de la personne la plus vulnérable, mais elles n’ont pas l’exclusivité de la vulnérabilité. Un ado de 15 ans, qui a peur, pourrait aussi y accéder… »
Cette réponse écarte en partie la polémique sur les femmes, mais confirme son attirance compulsive pour les caméras miracles. Il se dit « pour la vidéoprotection systématique dans la première rame de chaque train et RER, ces rames (étant) bien sûr ouvertes à tous les voyageurs sans exception ».. Y compris aux mal-intentionnés, qui après un coup de bombes sur les objectifs, n’auront plus qu’à tranquillement dépouiller leurs victimes.