La technologie de Blue Eye permettrait en théorie de repérer des comportements suspects à partir de modèles d’attitudes physiques particulières pré-saisies. Sa technologie est directement issue de recherches menées dans les années 90 par l’Institut national de recherche en informatique et automatisme (INRIA), recherches qui avaient valu à l’Inria un Big Brother Awards pour sa première édition en 2000, pour avoir fait de tout citoyen lambda "un suspect en puissance".
Blue Eye s’enorgueillit de son succès médiatique en juin dernier, lorsqu’elle a fait part de ses compétences sous des formes plus "présentables", en ayant dénombré à leur insu des manifestants lors d’un défilé à Grenoble (1). Alors que la CGT avançait le chiffre de 60 à 80.000 manifestants, que les RG en comptaient 14.000, Blue Eye en recensait 21.000.