Assedic de l’Essonne et de Seine-et-Marne

Cynisme sécuritaire pour vendre la vidéosurveillance aux chômeurs

Explications : Les Assedic ont décidé d’équiper de caméras de surveillance vingt-quatre antennes du Sud-Est francilien (Essonne et Seine-et-Marne).

Alain Morel, sous-directeur des Assedic du Sud-Est francilien et président du comité d’hygiène et de sécurité et des conditions de travail, justifie ainsi cette mise sous objectif des chômeurs : « En fonction de l’affluence en cours de journée, nous renforcerons le nombre de nos agents aux différents bureaux. Notre objectif est d’être réactif en permanence. Orienter, traiter au mieux les dossiers dans le respect du client, voilà ce qui nous intéresse.

« Il défile beaucoup de monde dans nos locaux. Six cent cinquante mille visiteurs l’an dernier. Parallèlement, nous traitons trois cent cinquante mille appels téléphoniques. La charge de travail est importante pour nos agents. Ils ressentent un besoin de sécurité. »

« Si un problème se passe à l’accueil, nous en aurons immédiatement connaissance. Et les services de police ou de gendarmerie seront alertés immédiatement. »

Cependant, le nombre d’incidents relevés n’est pas très élevé : un incident par an et par site en moyenne. En général, des agressions verbales. Alain Morel le confirme : « Quelques demandeurs d’emploi cherchent à obtenir une indemnisation plus forte ou plus longue. D’autres perçoivent indûment des indemnités parce qu’elles n’ont pas déclaré certaines activités. Des situations conflictuelles. » Le responsable des Assedic ajoute : « Il n’y a pas d’argent dans nos antennes. Tous les paiements sont effectués par virement à 98%. »

Il n’empêche, les vingt-quatre sites de l’Essonne et de la Seine-et-Marne seront surveillés en permanence. Une couverture totale des secteurs en instantané. « Les entrées, sorties seront filmées mais nous ne ferons pas d’enregistrement. Sauf... incident ! »