Le conseil municipal a suivi son maire Jean-Paul FOURRIER dans sa politique de cloisonnement sécuritaire : arrêté anti-mendicité dans le centre-ville et projets d’extension de la vidéosurveillance.
Son adjoint à la sécurité Richard Tiberino : "Par exemple augmenter les effectifs (de la police municipale) n’a pas été une mince affaire, mais le chiffre de 124 policiers (pour 74 aujourd’hui) sera atteint à la fin de cet été. La société Espace Risk Management (a présenté) le 15 avril un avant-projet pour la mise en place de 45 caméras de vidéosurveillance.
Le maire de Nîmes a aussi concocter en janvier 2002 un arrêté anti-mendicité. Qui est visé-e ?
– Les SDF, exclus du centre-ville ; la mention des "SDF des pays de l’Est" dans le communiqué de la mairie, qualifié-e-s d’agressifs/ves, a eu une forte connotation raciste.
– Toute la population nîmoise, salariés, syndiqués, militants associatifs... En interdisant "toutes occupations abusives et prolongées des rues et des places du centre-ville, l’arrêté interdit en fait les manifestations, les rassemblements, le droit des nîmois-es à vivre en démocratie et à s’exprimer dans la rue... Ces mesures s’inscrivent dans une logique globale de surenchère sécuritaire : extension de la vidéosurveillance, Loi sur La Sécurité Quotidienne (LSQ).
Les incapacités à résoudre les problèmes du chômage et de la précarité entraînent un traitement pénal de la pauvreté.Or la mairie utilise les SDF comme argument pour interdire tout rassemblement, toute liberté d’expression et toute liberté de circulation.