Le FFSU est le bras armé du gouvernement au sein des collectivités locales pour les aider à vaincre radicalement le "sentiment d’insécurité".
« L’objectif de notre réseau est de renforcer les politiques de sécurité et de prévention de la délinquance et de promouvoir le rôle de l’élu dans les politiques locales et nationales. » Créé en 1992, le FFSU est depuis 2007 un allié de poids dans l’application de la loi "prévention de la délinquance", qui place le maire au centre du dispositif.
Les "Sécutopics" mis en place ressassent les vieux refrains de la politique sécuritaire :
– "information partagée" : "chartes" ou autres "codes de bonne conduite" visent à inciter l’ensemble des services sociaux à échanger leurs données sur les personnes prises en charge. Une pratique qui rogne toujours un peu plus l’intimité des liens tissés par les travailleurs sociaux.
– groupe de travail sur le "binge drinking", qui a travaillé sur la période 2007-2009 sur "Les jeunes et la consommation excessive d’alcool dans l’espace public" ;
– dans le "topic" intitulé "Jeunesse", on trouve en tout et pour tout qu’un seul document, "Phénomène de bandes en France", "pour essayer de décrire ces rassemblements de jeunes hommes s’affrontant de façon plus ou moins violente dans les centres commerciaux, les gares, sur les places publiques" ; "La violence est-elle constitutive de la bande ? Et surtout l’activité délinquante donne-t-elle une identité à la bande ? La criminalité organisée est-elle au coin de la rue ? La France est-elle rentrée dans l’ère de la ville des gangs ?"
– programme Sécuscop : enquêtes de victimation ("enquêtes statistiques déclaratives menées sur un échantillon représentatif de la population générale (...) de 15 ans et plus" ;
– projet Européen : « Citoyens Européens et Vidéosurveillance » (2008). "Face au développement récent et exponentiel de l’offre de technologies de sécurité et sa promotion par les gouvernements de nombreux pays, le recours à la vidéosurveillance s’est imposé comme un outil privilégié de la sécurisation des espaces publics et privés." (...) Afin d’assurer efficacité, acceptation et encadrement de la vidéosurveillance, il apparaît nécessaire de réfléchir sur la place du citoyen dans les trois stades de mise en œuvre d’une politique de vidéosurveillance. (...) Comme victime ou auteur potentiel, quels changements de comportement attend-on d’une mise en place de la vidéosurveillance, quelles en sont les alternatives ?"
– en matière d’urbanisme, les théories sur la prévention "situationnelle" ont toute leur place, et d’ailleurs Michel Marcus, qui préside le "Forum", a adoré le dernier livre du pape français de la discipline, Thierry Oblet.
Et, cerise sur le gateau, la dernière initiative du FFSU en 2008 : le "Prix Prévention de la Délinquance", qui stimule l’ingéniosité locale au service de toutes ces belles pratiques évoquées plus haut.