M. Tigreat, maire de Landivisiau (Finistère)

Des caméras vidéos dans un bled de 9000 habitants. Pas loin du record de France en matière de caméras par tête d’habitants...

Selon l’arrêté préfectoral du 26 juillet 2005 [1] , et après une demande formulée par le maire de la commune, ce système compte 49 caméras extérieures fixes sur les principaux lieux publics de la ville [2]

Cette commune compte 9000 habitants.

Par ailleurs, la Marine française possède une base sur la commune de Landivisiau qui héberge notamment des « flottilles de Rafale ». C’est l’une des sept "BAN" (Base d’aéronautique navale) de l’armée française. A propos de vidéosurveillance, l’édile du Finistère a été sans doute inspirée par ses prestigieux voisins. Un officier cité dans un journal militaire évoque en effet « un investissement en installations de protection (...) sur cinq ans pour un montant supérieur à 40 millions d’euros » afin de redéfinir « des impératifs concernant la sécurité des points sensibles militaires » (de la Marine). « Il vise à développer les principes de vidéosurveillance et de contrôle d’accès automatisé, tout en réorganisant les zones sensibles des sites. Les premières installations de ce type sont visibles à Toulon autour du porte-avions Charles de Gaulle, à Landivisiau pour les flottilles de Rafale, et sur le centre de transmissions de Rosnay. » [3]

Le maire de la commune considère sans doute son hotel de ville, ses gymnases ou ses centres culturels comme des objectifs potentiels pour d’éventuels terroristes... Et sa modeste ville aussi stratégique qu’un avion Rafale.

Notes

[1Arrêté N° 2005-0792 du préfet du Finistère (ref : document PDF)

[2Soit : Mairie, Centre Culturel, Salle omnisports, Maison des Loisirs et de la Culture, Salle de basket-ball de Tiez Nevez, Espace des Capucins, Marché couvert et deux autres salles communales.

[3Cf entretien avec le Contre-amiral Bertrand Aury, paru dans le journal de la Marine "Cols bleues" (non daté). Entretien reproduit sur un "site non-officiel", http://antiterroriste.free.fr (sic).