Explications : Certains établissements scolaires ont déjà obtenu des subventions de leurs régions pour équiper l’intérieur des collèges ou lycées de caméras de surveillance. Mais le projet envisagé au lycée Jean-Rostand en novembre 2004 est de loin le plus liberticide de France.
Pas moins d’une centaine de caméras, certes hors des classes, mais assez pour couvrir le moindre recoin des cinq bâtiments sur les 26 000 m2 de l’établissement. Les images enregistrées ne seront contrôlées « qu’en cas d’incident », assure la proviseure Catherine Marsaleix. (Cf Le Courrier de Mantes)
La plupart des enseignants ont dénoncé l’inadéquation d’une telle mesure et l’absence de concertation entre les professeurs, les parents et la direction avant que le principe n’ait été soumis, au printemps 2004, au conseil d’administration. Le projet actuel doit encore obtenir l’aval de la région Ile-de-France, qui subventionne l’installation des équipements. De plus, cette surveillance vidéo sera couplée avec la mise en place - sans concertation avec les profs non plus - d’un système d’appel des élèves par crayon optique et code-barre. Un système élaboré sans réflexion avec les utilisateurs sur ses avantages et inconvénients, ni assurance contre de possibles conséquences perverses ou utilisations détournées.
Ceci alors que les réductions budgétaires dans les établissements scolaires conduisent au départ croissant d’éducateurs et de surveillants.