Ludo habite à Limoges. Devant l’absence d’un recensement précis des lieux vidéosurveillés, il a décidé de réaliser sa propre cartographie.
Ces données étant théoriquement publiques, il a interrogé la Préfecture, qui l’a renvoyé sur la Mairie, laquelle a prétendu ne pas pouvoir répondre. Il a donc saisi le Médiateur de la République local, et obtenu une partie des données. celles concernant les caméras installées dans des espaces et bâtiments publics.
Pour le reste, il a arpenté le centre ville et effectué le relevé lui-même, magasin par magasin.
Au final, une belle carte recensant 267 lieux sous vidéosurveillance et un mode d’emploi pour ceux qui voudraient faire la même chose.
Il dresse le constat suivant :
« [Dans la France entière] de 1997 jusqu’à fin 2006, les préfectures ont accordé près de 78.000 autorisations pour l’installation de systèmes de vidéosurveillance — ce qui représente plus de 340.000 caméras (ministère de l’Intérieur, 2007). Mais dans la réalité, ont obtient 400.000 systèmes de vidéosurveillance installés aujourd’hui en France, soit 2 à 3 millions de caméras car toutes les installations (...) ne sont pas soumises à déclaration auprès de la préfecture comme les lieux privés (immeubles collectifs, entreprises, etc.). On n’aperçoit trop souvent que la partie visible de l’iceberg (les caméras placées dans les zones publiques : 20.000 caméras sur 340.000 déclarées). Voilà pourquoi nous avons dressé la carte d’un « Paysage Invisible ». Vous voyez maintenant les lieux équipés de systèmes de surveillance dans les lieux privés accessibles au public.
« Les résultats totaux nous donnent : Commune de Limoges, 218 lieux ; 121 sont autorisés par la préfecture à posséder un système de vidéosurveillance. Juste en faisant un relevé sur les quartiers Carnot, St Martial et le vieux Limoges : 44 lieux supplémentaires ont été trouvés. Soit sur ce périmètre : 44 lieux non inscrits sur 144 lieux équipés. »