C’est un reportage de France 3 Normandie [1] qui a attiré notre attention sur le sujet. Le titre est sans équivoque : "Eure : une commune expérimente la surveillance d’un quartier par des patrouilles d’habitants volontaires".
Dans la même lignée nauséabonde que "voisins vigilants" [2] déjà testé dans d’autres villes, ces patrouilles baptisées via novlangue "surveillance citoyenne" où l’art de coller deux mots qui ne vont pas ensemble, visent à encourager à la dénonciation et à la suspicion entre voisins.
En cherchant un peu, on s’aperçoit que le dispositif n’est pas isolé puisque plusieurs autres communes sont concernées et donnent les pleins pouvoirs à des équipes de dénonciateurs.
Bien entendu, l’argument "lutte contre le cambriolage" est avancé, et on ne notera, d’ailleurs dans cet article du Parisien daté de 2011 [3], aucun contre argument dans la totalité de l’article mis à part les quelques mots : "Certains habitants redoutent un « climat de délation »".
L’article de Libération [4] relate les propos de cet habitant "engagé" dans la dénonciation de voisins "Henri, retraité, y participe. Il doit signaler à la gendarmerie « des véhicules inhabituels » et des gens « au comportement inhabituel »." et fait la part des choses rappelant que les habitants de son quartier ne partagent pas son point de vue. Il accorde aussi un paragraphe à l’interview d’un sociologue qui rappelle que de telles mesures sont inutiles et disproportionnées.
[1] Eure une commune experimente la surveillance d’un quartier par des patrouilles d’habitants volontaires
[2] http://www.voisinsvigilants.org/
[3] La surveillance citoyenne nouvelle arme anticambriolages
[4] Le loiret experimente la surveillance citoyenne