Un collectif d’étudiants de la Sorbonne ont manifesté leur opposition à l’installation "douce" de systèmes de contrôle biométriques dans les établissements scolaires.
Lors de leur action cet automne, au lycée de la Vallée de Chevreuse, du matériel a été endommagé et 3 d’entre-eux ont été coursé par le personnel et des élèves du lycée, puis remis aux forces de l’ordre. L’Etat a ensuite porté plainte au pénal. Ils risquent jusqu’à 5 ans de prison.
Cette action a vivement été soutenue par des associations et des syndicats. Cette forme de désobéissance civile semble le seul recours pour contrecarrer les manoeuvres conjuguées de l’Etat et des entreprises pour encadrer et quadriller la société avec ce genre d’outils déshumanisant les rapports humains. Le fait que les écoles succombent à ces outils est encore plus préoccupant. Les membres du collectif ne cessent de citer les extraits d’un groupe d’industriels, le Gixel, qui avait soutenu en 2004 que la présence de la biométrie dans les écoles faisait partie d’une stratégie pour mieux faire accepter les technologies de contrôle social, "et cela dès l’école maternelle". Le Gixel a d’ailleurs reçu le premier prix Novland remis par les BBA en 2004.