Cette année le Conseil des Droits de l’Enfant, un organe du Haut commissariat aux droits de l’homme des Nations Unies, a corrigé la France sur nombre d’aspects de la Convention des droits de l’enfant qui ne sont pas respectés (voir dossier Nadine Morano).
Plus récemment, deux autres instances des Nations Unies, sont intervenu auprès du gouvernement pour que cessent les sanctions qu’ont subi une douzaine d’enseignants qui assurent aussi la fonction de directeur ou de directrice dans leur école. C’est à eux que l’administration delande de rentrer les données personnelles de leurs enfants dans le fichier BE1D (Base élèves 2er degré), une opération qu’ils dénoncent légitimement. Certains n’ont pris que des blâmes, d’autres se sont vu retirer une partie de leur salaire pour "service non fait", et quelques uns ont même été destitués de leur fonction de direction sans qu’aucune procédure disciplinaire contradictoire n’ait été engagée.
Pour cela les directeurs d’école ont été considérés comme des « défenseurs des droits de l’homme menacés en raison de leurs activités » [1].
Malgré cela, des Inspecteurs d’académie, qui sont dans leur département les représentants du ministère de l’Education nationale, ont décidé de sanctionner ces enseignants, des cas connus ont été relevés dans l’Isère, l’Hérault, l’Ariège, le Vaucluse et l’Oise [2].
Dans l’Isère un directeur a été muté d’office en perdant sa fonction de direction, et cinq autres sont menacé de retrait de poste [3] Dans l’Hérault, l’inspecteur, avant de retirer leur poste à deux directeurs, les avait sanctionné pour "manquement au devoir de réserve", et sommé l’un d’eux à ne plus s’adresser aux médias. Dans la Vaucluse un directeur d’une école à classe unique a été sanctionné au lendemain d’un courriel "infamant" qu’il aurait envoyé à un collègue : en l’espèce, un dessin satirique ! [4]