Le conseil municipal de Lons-le-Saunier a décidé d’installer trois caméras dans la cour de l’école maternelle Dominique Rollet. Sitôt prévenu, le directeur a réuni un conseil d’école la semaine dernière, une majorité a voté contre le projet, mais ce conseil n’a qu’une voix consultative, il ne peut pas remettre en cause la décision des élus.
Les parents auraient préféré que les 7 733 euros déboursés par la ville pour installer les caméras servent à la réfection du bâtiment devenu vétuste et où l’eau s’infiltre quand il pleut : « On l’avait lu dans le journal, mais on pensait que ça ne concernait que l’école primaire. Personne n’était au courant, ni le personnel, ni les enseignants. Le directeur l’a appris par mail juste avant les vacances de février, on n’a jamais été averti par la mairie ! »
Les élus mettent en avant les dégradations dans d’autres établissements où aucune caméra n’est installée. « On est dans une zone sensible où les enseignants s’accrochent comme ils peuvent et travaillent sans moyens. Il y a une différence de traitement qu’on n’accepte plus. »
Jacques Pélissard, maire de Lons-le Saunier et président de l’association des maires de France, a rencontré ces parents pour leur dire qu’il ne reviendrait pas sur l’installation des caméras. Tout en précisant qu’il donnerait un coup de pouce pour les travaux. Il est soutenu par la conseillère municipale chargée des quartiers « J’ai expliqué que cette vidéosurveillance serait mise en place pour préserver le patrimoine de la ville et uniquement hors du temps scolaire. Il y a eu des dégradations qu’on ne peut pas accepter. »
Pour le directeur de l’école, travailler dans une école avec une pancarte indiquant « sous surveillance », d’un point de vue éthique, ce n’est pas terrible…
Suite à la publication de quelques articles pointant l’incohérence de ce projet, la Mairie aurait renoncé. Pour le moment.