Question écrite de Philippe Goujon, député UMP de Paris, a ministre de l’intérieur, octobre 2007.
« Le Président de la République vous a demandé, Madame la ministre de l’intérieur, de lancer un grand plan national de vidéosurveillance afin d’équiper notre pays de dispositifs dont l’efficacité n’est plus à démontrer et de faire ainsi franchir à nos forces de sécurité un saut qualitatif, tout en permettant le redéploiement d’effectifs sur le terrain. Comme la police judiciaire est passée de la religion de l’aveu à celle de la preuve, la police de voie publique doit bénéficier des progrès techniques les plus récents. (...) Toutes les villes qui se sont dotées d’un tel dispositif ont vu leur délinquance baisser, parfois de 30%, sans que les libertés individuelles soient menacées puisque les garanties prévues par les lois de 1995 et de 2006 sont bien plus protectrices qu’en Grande-Bretagne. Un problème majeur subsiste : notre pays est dramatiquement sous-équipé. Un rapport de l’Inspection générale vient de vous être remis : où en est le plan national de vidéosurveillance ? Par ailleurs, la capitale ne compte que 330 caméras de voie publique, la Mairie de Paris affichant visiblement d’autres priorités au moment même où la menace terroriste est particulièrement élevée. Êtes-vous en mesure d’accélérer la mise en œuvre du plan de « vidéotranquillité » de 1 000 caméras que je réclame depuis plusieurs années et que les Parisiens attendent ? »
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Le député a récidivé en évoquant, en pleine campagne des municipales, les résultats d’un "questionnaire" qui fait une nouvelle fois référence à ce terme soporifique pour justifier de nouvelles caméras :
(...) les habitants du 15ème arrondissement (...) attendent de l’équipe municipale plus de proximité et une meilleure gouvernance. (...) La sécurité apparaît comme étant leur seconde priorité. Les sondés se montrent en effet en attente d’un renforcement des dispositifs de sécurité en se déclarant à 83% favorables à la mise en place d’un système de « vidéotranquillité » et au renforcement de l’îlotage (85%).
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