Celtipharm se décrit comme "spécialiste de la conception et de la vente de programmes marketing-ventes pour l’industrie pharmaceutique".
En septembre 2011, la CNIL avait autorisé la société Celtipharm à collecter auprès d’un panel de pharmacies toute une série de données sur le contenu des ordonnances (âge des patients, origine et la spécialité des médecins prescripteurs, types de mutuelles souscrites, montants remboursables, etc).
Malheureusement pour Celtipharm, la CNAM et surtout le GIE Sesame-Vitale (groupement d’organismes d’assurance maladie obligatoire et de mutuelle) refusent de mettre à disposition de cette dernière les "clefs de déchiffrement indispensables à l’analyse des flux de données chiffrées".
Voilà pourquoi Celtipharm s’est lancé, en mars dernier, dans une opération de lobbying visant le ministère de la santé.
Nos députés ont donc reçu un dossier leur expliquant en quoi une meilleure analyse statistique des ordonnances serait bénéfique en prenant appui sur les affaires du Mediator et du Diane 35. La finalité de ces analyses serait de "modéliser les comportements pour anticiper une évolution probable de l’état de santé de la population". Rien de moins inquiétant quand on connait le cœur de métier de Celtipharm: concepteur et vendeur de "programmes marketing-ventes". De telles analyses seraient de l’or pour leur clientèle comptant notamment des laboratoires pharmaceutiques.
CeltiPharm veut déchiffrer les ordonnances transmises à la Sécu