Depuis les attaques terroristes du 11 septembre 2001 à New York, les Etats-Unis et l’organisation de l’aviation civile internationale exigent des visiteurs étrangers des passeports avec un élément biométrique, une photographie numérisée. A la frontière, le voyageur soumet son visage à un lecteur électronique de reconnaissance faciale pour une authentification.
Zélée, la France envisage, elle, d’aller bien plus loin. Un règlement européen du 13 décembre 2004 impose certes « d’insérer dans une puce la photographie du titulaire et ses empreintes digitales » dans les passeports et les visas. Mais l’intégration de données biométriques « ne s’applique pas aux cartes d’identité délivrées par les Etats membres à leurs ressortissants », stipule le règlement.
Or, le ministère de l’Intérieur français concocte une carte nationale d’identité électronique (Cnie) qui stocke dans sa puce un cliché et deux traces de doigt numérisées, ainsi qu’une puce RFID. De plus, ce document serait, à terme, « payant » et « obligatoire » pour tout citoyen âgé de plus de 12 ans. Mais en décembre 2005, sûrement pour ne pas créer deux "fronts" d’opposition car le passeport biométrique est lui aussi sur les rangs, le gouvernement a décidé, apparemment, de ne plus imposer cette carte aux citoyens. Elle serait donc facultative et serait repoussée à 2008. Vaines promesses ?