Explications : A des fins de services pour les "clients" des transports publics parisiens, la RATP a inventé Navigo. Un pass nominatif dont la photo numérique est par défaut (dans le contrat) conservé 4 ans, couplé à une puce sans contact qui ouvre la porte plus rapidement.
Aucune réquisition n’oblige les compagnies de transports à enregistrer les entrées et sorties des passagers, et pourtant Navigo l’instaure par défaut.
"Pour la RATP elle a, notamment, l’avantage de réduire les possibilités de fraude et de mieux servir ses clients, en optimalisant la gestion des rames et véhicules, et en leur proposant des services personnalisés. Comment ? En récupérant et traitant les informations nominatives précieuses mémorisées par Navigo (trajets, horaires, fréquence, etc.) en plus de celles fournies par le voyageur à la souscription du pass. Pour donner un parfum d’anonymat au dispositif, ces informations personnelles seront archivées selon le numéro de carte et non le nom de la personne - mais l’identité réelle du client est conservée dans le fichier central. La RATP promet de n’utiliser ces données que pour ses besoins propres et de ne pas les revendre à d’autres sans l’autorisation du client.
« Les noms des clients ne nous intéressent pas, ce qui nous importe ce sont les informations destinés à leur vendre des services (...) et la RATP a parfaitement le droit de d’utiliser ces données. » [un responsable commercial de la RATP]. Et si le client refuse ? Il n’aura droit ni au pass ni aux services, et devra se rabattre sur le ticket sans contact au prix fort." (1)