Monsieur Douste-Blazy
Docteur en médecine
37, Quai d’Orsay
75007 PARIS
Monsieur le Ministre,
J’ai bien l’honneur de vous choisir comme mon médecin traitant à compter de ce jour et vous demande de m’indiquer de quelle manière vous envisagez notre collaboration future.
En ce début d’année 2005, vous avez imposé aux bénéficiaires de l’assurance maladie, le choix d’un médecin traitant. Je pense que cette solution n’aura pas les effets escomptés de réduction des dépenses de l’assurance maladie. De plus vous allez sanctionner ceux qui refusent cette pratique, en limitant les remboursements, au lieu de vous en remettre à l’esprit civique des citoyens. Vous risquez, de ce fait, de mettre en grande difficulté toute une frange de la population qui, pourtant, aspire à une meilleure qualité des soins et au libre choix de son médecin traitant. L’ensemble des textes que vous avez fait approuver par le parlement est une atteinte à notre liberté individuelle et collective en même temps qu’elle est contraire au serment qu’avec l’ensemble de vos collègues médecins vous avez fait.
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Considérant que, lorsque la loi trahit les hommes, qu’elle ne représente plus l’intérêt général mais les intérêts d’une minorité contre l’intérêt général, chaque citoyen a le devoir civique de la combattre dans un premier temps, puis, faute d’être entendu, de lui désobéir, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma citoyenneté la plus affirmée.