Ville de Grasse

Pour avoir imposé, dans deux écoles de la ville, un contrôle d’accès du personnel par reconnaissance des empreintes digitales

Soucieuse de protéger ses bâtiments publics des vols et dégradations, la ville de Grasse a décidé de les équiper de systèmes de reconnaissance d’empreintes digitales. Premières victimes : l’école maternelle Henry-Wallon et la primaire Saint-Antoine.

A Saint Antoine, les enseignants et le personnel ont refusé de donner leurs empreintes, l’installation n’ayant pas reçu l’autorisation pourtant indispensable de la CNIL. Qui d’ailleurs ne l’aurait pas donnée : «  Nous avons suivi à la lettre ce que dit la Commission nationale de l’informatique et des libertés, qui a tout simplement refusé l’installation de la biométrie par système d’empreintes dans les écoles » affirme Anne-Lise Caporali, directrice de l’établissement dans Nice Matin.

Patrick Fouques, directeur des bâtiments communaux se dit surpris : «  Ce que je ne comprends pas, c’est que l’entreprise Oytech (qui leur loue les systèmes) nous avait garanti la conformité de l’installation. »

« Avec ce système, on sous-entend que ce sont des personnes de l’école qui sont complices des intrusions ! » souligne la directrice de l’école.
C’est d’autant plus inutile que comme le dit Rémi Krisanaz, adjoint délégué à la vie scolaire et périscolaire, « La biométrie n’empêchera rien. » Il explique son choix par le fait que « les alarmes avaient un déclenchement intempestif. Les caméras ont un coût trop onéreux ».

La ville n’a pas lâché prise. Le système « a en réalité mal été utilisé. Après cette « maladresse », la municipalité est en train de régulariser le problème », écrira dans un autre article Nice Matin.